LA   DETECTRICE  A  REACTION   UN SCHEMA RELATIVEMENT SIMPLE ... ... MAIS UN PRINCIPE ASSEZ COMPLIQUE AMPLIFICATION HAUTE FREQUENCE - LA REACTION L'ACCROCHAGE  DETECTION  AMPLIFICATION BASSE FREQUENCE VARIANTES  CONCLUSIONS - DEMO      Ce montage a connu un grand succès en raison de sa simplicité et de ses performances. Il permet, à l'aide d'une seule lampe, de réaliser un récépteur trés sensible et très sélectif. Les bobines LA et LR sont mobiles.   Le montage est très sensible et peut être déréglé par la simple approche des mains de l'utilisateur, la position des bobines est réglée par l'intermèdiaire de longs leviers en ébonite.   Les bobines L et LA constituent le circuit de couplage à l'antenne en "TESLA" dèjà rencontré sur les postes à galènes. UN SCHEMA RELATIVEMENT SIMPLE...   Le circuit de couplage à l'antenne peut aussi être de type "OUDIN", avec bobine à prise(s) intermédiaire(s).    Il n'y a plus alors qu'une seule bobine mobile : LR . C'est le cas du poste GODY photographié en haut de cette page.   Comme pour un poste à galène on retrouve la tension VL  induite par l'émetteur, aux bornes du circuit d'accord LC.   Détectrice à réaction GODY        1923 ... MAIS UN PRINCIPE ASSEZ COMPLIQUE   Ce schéma relativement simple cache un fonctionnement assez complexe, car la triode a trois fonctions différentes .  Dans la suite de cette page, chacune de ces trois fonctions correspond à un schéma associé à une couleur.   Ces trois fonctions sont :  - l'amplification de la tension VL (Haute Fréquence) : couleur  rouge,  - la détection, pour extraire le signal sonore VD  : couleur orangée,  - l'amplification de la tension détectée VD  ( amplification Basse Fréquence) : couleur verte. Le schéma général est la superposition de ces trois schémas.   La tension VL  à amplifier est appliquée entre la grille et le filament (circuit en bleu).   Le courant amplifié traverse la bobine LR.   Le gain obtenu avec une seule triode est assez faible.   On peut espérer augmenter le gain en prélevant le signal, déja amplifié dans le circuit de plaque (en rouge), pour le réinjecter dans le circuit d'entrée (en bleu).   Cette liaison entre le circuit d'entrée (bleu) et le circuit de sortie (rouge) est réalisée par le couplage magnétique entre les bobines L et LR (flèche rouge).   Cette boucle de retour entre la sortie et l'entrée, destinée à augmenter le gain, a valu à ce montage le qualificatif de : " à réaction".   On dose la réaction en écartant plus ou moins les deux bobines LR et L.   Le sens d'enroulement des bobines est important.   S'il n'est pas correct, le couplage entre L et LR viendra, au contraire, affaiblir le signal. Il suffit alors d'inverser les connections de l'une des deux bobines. AMPLIFICATION HAUTE FREQUENCE - LA REACTION L'ACCROCHAGE   Par un principe de "réaction en chaine" le gain du montage peut devenir infini. Le montage est alors "instable" et produit des oscillations à Haute Fréquence : c'est l'accrochage.  Le phénomène est bien connu dans les installations de sonorisation : c'est l'effet Larsen.   Ici, la boucle de réaction est due au couplage sonore entre le haut-parleur et le microphone .   Si ce couplage est trop important (microphone et haut- parleur trop proche) l'accrochage a lieu et se traduit par des oscillations à une fréquence audible, en général très désagréable.   Sur la détectrice à réaction, l'accrochage se manifeste par des sifflements et des bruits divers dans les écouteurs.   Il faut aussi remarquer que le montage, qui produit des oscillations à Haute Fréquence, est devenu un vériatable émetteur et peut donc apporter des perturbations au voisinage.   Tout l'art du réglage de la réaction, consiste à se tenir très proche l'accrochage sans le provoquer. Le gain est alors considérable et la sélectivité trés "pointue".   Le condensateur d'accord C doit posséder un vernier ou une grande démultiplication pour obtenir un réglage très fin.   Les bobines LA et LR doivent être déplacées par de leviers isolants pour éviter les "effets de mains".    Toujours à cause des "effets de mains" on manoeuvre parfois le condensateur d'accord C par un long manche isolant. LA DETECTION   La très forte amplification, due à la réaction, fait apparaître aux bornes du circuit LC une tension VL de "grande" amplitude (de 0,1 à 1 volt).   Comme pour le poste à galène, il faut maintenant détecter (redresser) cette tension, pour faire apparaitre le signal sonore à Basse Fréquence (50 Hz à 5000 Hz).   C'est l'espace Filament-Grille, qui joue le rôle de diode. En effet les électrons ne peuvent circuler que du filament vers la grille (flèche verte sur le schéma ci-dessous).   La tension Basse Fréquence VD , produite par la détection, apparait aux bornes du circuit RD CD   Pour plus de clarté on peut remplacer l'espace Filament-Grille par le symbole actuel d'une diode . Remarque : le symbole de la diode indique le sens conventionnel du courant, qui est opposé au sens de déplacement des électrons.   On remarque aussi que la tension détectée VD est négative (signe "-" coté grille).   On admettra que la présence du circuit RD CD  affecte peu le fonctionnement de l'amplification HF décrit plus haut. En effet le condensateur CD "laisse passer " les courants Haute Fréquence (voir ANNEXE). AMPLIFICATION BASSE FREQUENCE   Le montage est maintenant très classique.  - la tension détectée VD, que l'on veut amplifier, se trouve appliquée entre la grille et le filament de la triode.  - l'écouteur placé dans le circuit de plaque reçoit le signal amplifié.   Les bobines L et LR ne sont pas représentées sur ce schéma. Elles n'ont aucune influence en Basse Fréquence et sont équivalentes à de simples fils conducteurs.   Problème :  L’écouteur ainsi placé  gêne le fonctionnement du montage en tant qu’amplificateur Haute Fréquence.   On doit placer un condensateur CE aux bornes de l'écouteur pour laisser passer le courant Haute Fréquence.   La valeur de ce condensateur résulte d’un compromis. Il doit laisser passer facilement la HF mais ne pas détourner la BF destinée à l’écouteur.   Sa valeur habituelle était  CE = 2 nF VARIANTES Il existe de nombreuses variantes de la détectrice à réaction. La variante ci-dessous est connue sous le nom de "montage Reinartz".   Les bobines LA, L et LR sont maintenant fixes. Pour changer de gammes d'onde, leur nombre de spires est modifié par des contacteurs à plots (non représentés).   Le dosage de la réaction se fait par le condensateur variable CVR qui joue le rôle d'un véritable robinet de réglage pour la Haute Fréquence.   La bobine Lx, s'oppose au passage de la Haute Fréquence, sert à mieux séparer les signaux :  - la HF vers la bobine de réaction,  - la BF vers les écouteurs.   Cette bobine Lx dont la valeur n'est pas critique, est dite "bobine d'arrêt" ou "self de choc". On lui demande simplement d'avoir une valeur importante pour empêcher le passage du courant à Haute Fréquence.   Pour éviter que le signal HF ne traverse la bobine Lx par les condensateurs parasites que forment entre-elles, les spires voisines, cette bobine est souvent fractionnée en plusieurs éléments. Self de choc CONCLUSIONS - DEMO   Ce montage très populaire pour sa simplicité de mise en oeuvre et sa sensibilité a fait le bonheur de tous les amateurs de TSF pendant de nombreuses années.   Pour une écoute sur Haut-Parleur, on devait ajouter un amplificateur Basse Fréquence à 1 ou 2 triodes.     Haut de page Haut de page Haut de page Haut de page Haut de page Haut de page Page d’entrée Haut de page